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  • : Villeparisis - Histoire
  • : blog de la Société d'Histoire de Villeparisis - Association Villeparisis et son passé (77270)
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Musée d'Histoire-Villeparisis


Parc Honoré de Balzac

60 rue Jean Jaurès 

77270 VILLEPARISIS

 Ouverture tous les samedis matins

de 10h à 12h

et sur rendez-vous

  Entrée gratruite

 
 
 
 
18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 07:16

ACTIVITES de la SOCIETE d’HISTOIRE

«  Villeparisis et son passé »

2ème semestre 2009

 

Ouverture du Musée le samedi matin de 10h à 12h.

 

                                

13 septembre 2009 : Participation de l’Association au Forum des Associations de Villeparisis, Gymnase Aubertin, rue de Ruzé  à Villeparisis

 

19 - 20 septembre  2009 : Journées du Patrimoine – Ouverture du Musée : matin et après-midi

 

3 octobre 2009 : Sortie de l’association en car : Troyes en Champagne

 

Le matin : visite guidée de la ville (maisons à colombages, rues moyenâgeuses, cathédrale..)

Déjeuner de spécialités au restaurant,

L’après-midi : visite guidée du Musée de la bonneterie ( métiers, vêtements..),

Ensuite: dégustation de champagnes dans un cellier avec un œnologue

(Inscription jusqu’au 15 septembre)

 

23 & 24 octobre : Participation à la Semaine bleue ( stand)

 

25 octobre 2009 : Participation de l’Association aux Neuvièmes rencontres Archéologiques de Seine-et-Marne, à la Salle de Fêtes de La Chapelle-Gauthier, organisées par le Groupement Archéologique de Seine-et-Marne (GASM), sur le thème Feu et Flamme: cuisson, chauffage, éclairage en Seine-et-Marne

Novembre/Décembre 2009 : Repas annuel au restaurant 
 

 

Pour tout renseignement sur ces activités:

Musée

Parc Honoré de Balzac

60 rue Jean Jaures

77270 Villeparisis

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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 07:05

Le mouvement coopératif dans notre région

 

L’action Ouvrière de Villeparisis est fondée en 1910 en fonction de la loi du 24 juillet 1867 sur la gestion des sociétés coopératives de consommations. Son siège social est alors installé dans son premier magasin, rue de la Gare.

 

 

Par la suite, de nouveaux statuts sont établis pour tenir compte des dispositions de la loi du 10 novembre 1940. En 1952 elle fusionne avec l’Union des Coopérateurs de Paris ( siège social : Les Coopérateurs, 29 boulevard Bourdon, Paris).

Au moment de sa fusion, elle disposait d’un entrepôt, rue Lavoisier à Villeparisis, qui possédait un embranchement SNCF particulier sur la ligne qui allait de Villeparisis à l’usine à plâtre Lambert, route nationale 3.

 




La société évolua rapidement, elle posséda 11 succursales situées dans la région ( ces magasins sont désignés par un numéro que leur attribuent les Coopérateurs de Paris :

N°387 Mitry le Neuf

N°389 Villeparisis Gare

N°390 Villeparisis, avenue de la Gare

N°391 Villeparisis, avenue Charles Gide

N°392 Vert Galant

N°394 Claye-Souilly (gérants : 1910- 1930 M&Mme Fostier, 1930-1950 M&Mme Charitat Victor, 1951-1953 M&Mme Cheverry).

 

 

Le magasin des coopérateurs, dit «  La Coop », se nomme à sa création, «  l’Avenir de Claye ». Le créateur, vers 1910, est M. Fostier. Fondateur et directeur de la Société, il faisait ses achats de marchandises en commun avec les Coopérateurs de l’Action Ouvrière de Villeparisis dont le directeur, M. Marcel Leconte, était son neveu. Les deux  sociétés étaient associées pour leurs achats mais elles avaient conservé leur indépendance de gestion.

 

                                                                                           Aline Buffet

D’après un article de M Cheverry, paru dans «  CLIO » N°50-1/2005 de la Société d’Histoire de Claye et ses environs.

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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 07:06

DANS LE «  BLED » DE BANLIEUE

 

Le pire dans le pire

Rien n’égale la région de Villeparisis

 

Par Huguette Godin (publié dans le bulletin n°33 de « Villeparisis et son passé »  en 2002)

 

 

Des trois routes, je choisis l’avenue de la Gare, pour un motif intéressé : les planches par où l’on y accède me semblent les moins vermoulues. Et, tout de suite, je suis dans l’étrange cité…

En somme, dans les bois. De larges voies rectilignes se coupent à angle droit, taillées à même l’herbe et les fourrés. De chaque côté, les minuscules « propriétés » des Villeparisiens sont de simples morceaux de la forêt, enclos d’une simple haie. Les souches demeurées dans les terrains où, pour donner un peu d’air, des arbres ont été abattus, sont plus grosses que les maisonnettes. J’ai vu une femme couverte de sueur s’escrimer, avec une mauvaise pioche, après l’une d’elles, qui obstruait tout son jardin et l’empêchait de planter trois choux et six carottes.

 

Ni route, ni égouts, ni eau, ni gaz, ni électricité. Il y a dans cet état, 128 rues toutes longues, toutes plus ou moins habitées. Il en est, que voitures de déménagement ou charrois de bûcherons qui les ont transformées en fondrières, en coulée de boue ; il en est d’autres, où la mousse, l’herbe, les fraisiers sauvages recouvrent le sol raviné et boueux.

Il y a d’autres mares au milieu des voies ; soudain des ronces me griffent au passage. L’étrange impression que me fait cette agglomération s’accroît à cause du silence.. Tous les habitants sont partis travailler et ne rentreront qu’à la nuit close, dans ces rues où j’ai peine à marcher en plein midi..

Chez le marchand de tabac qui est près de la voie, j’ai vu dans une armoire étudiée pour, les innombrables sabots qu’il leur faut chausser matin et soir, pour faire le trajet de leur demeure à la gare.


 

De temps en temps, une plaque indicatrice lettres blanches/émail bleu éclate : rue Alfred de Musset, avenue Diderot, boulevard Saint-Denis  (on y accède au dessus d’un fossé par une vieille planche pourrie), avenue Balzac qui se trouve dans le clos des Auvergnats.

Je m’étais un peu égaré au fond d’une espèce de gorge broussailleuse, terminée en cul de sac dans le sous-bois marécageux….

C’était…un des fameux écriteaux en faisait foi…la rue Pierre Loti.

Une habitante à sa fenêtre me regardait patauger….Nous causâmes.

C’était VILLEPARISIS en février 1927.







CP:FG

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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 07:03

DANS LE «  BLED » DE BANLIEUE

 

Le pire dans le pire

Rien n’égale la région de Villeparisis

 

Par Huguette Godin (publié dans le bulletin n°33 de « Villeparisis et son passé »  en 2002)

 

Oui !Villeparisis, et tous les pays qui l’entourent, Mitry-Mory, Claye-Souilly, Tremblay, frappent d’étonnement l’enquêteur, qui pouvait croire avoir tout vu . O présomption !

Imaginez qu’une ville, ou qu’un quartier de Paris a été détruit par un cataclysme. Les habitants ont pu s’enfuir. Une route s’offrait à eux, ils l’ont suivie aveuglément. Puis, leur premier affolement passé, ils se sont arrêtés au milieu des bois. Et ils ont fondé, en quelques jours, une espèce de cité sauvage, une ville dans la brousse, un campement à l’américaine……

Ce campement, vous le visitez en visitant Villeparisis.



La gare est à Mitry-Mory. Bonne vieille petite gare, qui sent bon la campagne, et qui baigne dans le grand silence des champs, à l’heure où je débarque. Mais de quelles émeutes n’est-elle pas, deux fois par jour, le théâtre, quand tous les habitants des trois ou quatre pays qu’elle est seule à desservir se pressent à son unique guichet, à son étroit portillon !

Y aurait-il la fête ? Place de la Gare, des mâts se dressent, de vastes banderoles de calicot se déploient. Je les contourne, pour lire :

MAL-LOTIS !

DEMAIN, GRAND MEETING

DE PROTESTATION !

 

 

Tout autour insolemment multipliés, des écriteaux : Lotissement.. Lotissement..Lotissement.

 

La voie et le canal de l’Ourcq traversés, je suis dans Villeparisis. A des femmes qui passent, je vais demander de m’indiquer «  les lotissements »…Mais c’est inutile, les voilà.

 

Trois routes plus ou moins pavées s’épanouissent en éventail.  Et leur triple perspective me montre, à perte de vue, ce que je venais chercher. Je n’ai, pour me perdre, à mon choix, dans le « Val du Muguet », dans « les Cyclamens » ou dans les « Bois de l’Arneuse », qu’à traverser la place, vaste cuvette de fange, pour grimper sur un petit chemin de planches où l’on ne tient pas deux de front et qui, perché sur de vieilles poutres, me semble destiné à servir

De trottoir…

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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 07:53

Au début du 20ème siècle, et surtout après la Première Guerre mondiale, les Parisiens vont loger dans la banlieue. Mais il leur faut un moyen de transport pour aller à Paris. Villeparisis et sa gare est donc un lieu intéressant. Dès 1920, des défrichements commencent avec le lotissement du «  bois de la Reneuse » (pour l’Arneuse), là ou se trouve maintenant le quartier du centre Leclerc.





Grâce à une loi aidant la construction des lotissements, la loi Loucheur de 1928, les constructions se multiplient. Ainsi naissent les nouveaux lotissements du «  Vert Bocage », des «  Bleuets », du « Val du Muguet ».

La manière dont furent constitués ces lotissements est bien visible sur le plan de la commune : au nord du vieux pays, dans un triangle délimité par la route de Paris, l’avenue de la Gare (avenue du Général de Gaulle) et la route de Vaujours (avenue Eugène Varlin), de nouvelles rues parallèles apparaissent dessinant un quadrilatère régulier. Certaines portent des noms bucoliques : Rossignols, Fauvettes, Grillons. Plus tard, certaines prirent le nom d’hommes célèbres : Anatole France, Mistral, Lamartine, Pasteur, Lavoisier….

 


Les maisons et surtout les rues n'étaient pas très confortables. La ville fut même surnommée "Villepatauge". Les habitants allaient en sabots à la gare et mettaient des chaussures pour aller travailler.


En 1914, il y avait 910 habitants, 996 en 1921 et 3011 en 1926. On comptera 5100 habitants en 1939.

 

Sabots de Villeparisiens (musée)

 

 

 

Source : Villeparisis et son passé

CP :F.G. 

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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 07:55

MENUS

 


REPAS DE MARS 1915  A VILLEPARISIS


Cantonnement du 122ème régiment territorial d'Infanterie (Montpellier):
dîner offert par les sous-officiers de la 7ème compagnie à l'un de leurs camarades promu adjudant
le 5 mars 1915 

 

Cantonnement du 122ème régiment territorial d'Infanterie 
Diner offert aux sous-officiers de la 7ème compagnie par un adjudant nouvellement promu
le 9 mars 1915



Source : Claude Cajat, La Brie Gourmande. Amattéis

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 07:32

En septembre 1914, les troupes ennemies avancèrent sur la Marne jusqu’aux alentours de Meaux. Les autorités militaires constituèrent une ligne de défenses devant Paris : des soldats français furent cantonnés à Villeparisis, où ils logeaient chez l’habitant. Ils creusèrent des tranchées au bas de la colline de Montzaigle, construisirent quelques ouvrages défensifs.

 

Le 5 septembre 1914, le premier coup de canon de la bataille de la Marne est tiré de Monthyon, un petit village à une quinzaine de kilomètres de Villeparisis. Le poète Charles Péguy meurt à Villeroy, juste à côté de Monthyon. Le 6 septembre, la défense de Paris s'organise sous le commandement du général Joffre. On aurait aperçu des soldats allemands près de la ferme de Grosbois. Le 7 septembre, la 6ème armée reçoit des renforts par la voie ferrée. 6000 hommes rejoignent même le front par les fameux taxis de la Marne en passant par la nationale 2. Certains taxis seraient revenus en passant par Villeparisis. Le 9 septembre, le général Maunoury installe son poste de commandement à la mairie de Claye et ce même jour, les Allemands renoncent à avancer sur Paris et se replient.

 La bataille la Marne est la première victoire française de cette longue guerre. Elle a permis de sauver Paris. Villeparisis, petit village de 910 habitants a failli être envahi mais a vu passer une partie de l'armée de contre-attaque. Trente quatre Villeparisiens sont morts lors de cette guerre. Quelques années plus tard, on trouvera sous terre un canon de mitrailleuse.

 

Le monument aux morts, inauguré le 20 juin 1948, après une souscription publique.


 

 

Fantassins du 68ème Territorial, cantonnés à Villeparisis (novembre 1914)

 

 

 

 

Sources : Villeparisis et son Histoire

CP : F.G

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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 07:59

Le Pavé de Mitry

Modification de territoire

(Mitry-Villeparisis)

1897-1927

 

 

Mitry était au début du XIXème siècle le plus grand village du département. Lorsqu’en 1839 Mory fut réuni à Mitry, la nouvelle commune avait une étendue d’environ 3200ha et une population de 1400 habitants.

Elle était alors séparée de Villeparisis par des bois épais : bois de Saint-Denis, bois de la Planche, bois et marais de « l’Arneuse ».

  

C’est ainsi que, déjà avant 1789, un grand chemin traversait les bois en direction de Villeparisis et de la route d’Allemagne, chemin entretenu par Mitry. D’abord appelé «  le chemin de Mitry à la route d’Allemagne », il prit ensuite le nom de « Pavé de Mitry ».

 

 

 

 

   

Entre Tremblay et Souilly le canal de l’Ourcq a été creusé entièrement sur les territoires de Mitry et Mory. Le 7 août 1845, un arrêté préfectoral accorda à Villeparisis une bande de terrain d’environ 25m de large, le long de la rive gauche du canal afin de permettre d’utiliser le canal qui passait à proximité de la briqueterie et des plâtrières.

 

 

 

En 1881, la compagnie du Nord proposa aux communes la construction d’une «  halte »au lieu-dit «  le Pont de Mitry », endroit où le Pavé de Mitry enjambait le canal grâce au pont nouvellement construit. Villeparisis et Mitry se déclarèrent parties prenantes, car ce nouveau mode de transport assurait une liaison plus rapide avec Paris.

 

 

 

 

 

 

La halte fut construite  en 1883 sur le territoire de Mitry, puisque la ligne ne traversait que le territoire de Mitry. Elle fut appelée «  Villeparisis », décision prise par le conseil municipal de Mitry-Mory le 22-09-1897.

La ville de Villeparisis mit en chantier la construction d’une route allant du village à la halte. Cette «  route de la gare » est l’actuelle avenue du Général de Gaulle, mais avant d’arriver à la halte, elle traversait le territoire de Mitry sur environ 500m. Elle devait être entretenue par les usagers.

 

 

 

Le 15 août 1897, invoquant le manque de ressources et se réclamant de l’article 3 de la loi du 5 avril 1884, Villeparisis a demandé une modification de frontière, afin que le canal devienne sa frontière nord. Evidemment, les habitants de Mitry et le conseil municipal se sont opposés à cette demande.

A Villeparisis la route de la gare était très fréquentée et les habitants réclamaient des trottoirs. Ce fut une nouvelle occasion pour la commune de rappeler que sur 1265m de route, 527 étaient sur Mitry qui se désintéressait de ce chemin et de relancer l’affaire.

Dès lors, enquêtes, travaux de commission, rapports, débats se poursuivirent  jusqu’en 1927.

Finalement le territoire de Mitry-Mory limité par la voie ferrée et le ruisseau de Croûle-Cul a été rattaché à la commune de Villeparisis par décret du Président de la République en conseil d’état le 9 décembre 1927.

 

 

Source : Les amis du passé de Mitry. Gisèle Savin.

CP : F.G

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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 07:23

Travaux de Henri Clutin en Ecosse




A plan of Aymouth, or Eyemouth, [Berwickshire] taken in 1557, in which year it was fortified by Henri Clutin, Sieur d’Oysell et de Ville Parisis

 

Plan d’Aymouth ou Eyemouth ( Berwickshire) réalisé en 1557, année où la ville fut fortifiée par Henri Clutin, sieur d’Oysell et de Villeparisis.


 

This is a plan of Eyemouth in the south east of Scotland. Its strategic importance is notable due to its proximity to Berwick upon Tweed on the Anglo-Scottish border. The walled town of Eymouth (Aymouth) is shown by two long streets of generalised house structures. Entrance points in the walls are indicated. The fort is shown to the left of the town and is defended by cannons. In the 16th century the Scots were the recipients of military aid from their allies the French. During the regency of Mary of Guise the French provided the Scots with border defences against English invasion by the building of modern fortresses. A scale bar is included in this plan which dates the plan to 1557.

 

 

Voici un plan d’Eyemouth au sud-est de l’Ecosse. L’importance stratégique de cette ville est notamment due à sa proximité de Berwick upon Tweed à la frontière entre l’Ecosse et l’Angleterre.Sur ce plan, on peut remarquer les remparts, deux grandes rues  bordées de maisons ainsi que les entrées dans les remparts ; à gauche de la ville, on voit le fort défendu par des canons. Au 16ème siècle, les Ecossais recevaient une aide militaire de leur alliés, les Français. Pendant la régence de Marie de Guise, les Français ont aidé les  Ecossais à se défendre contre l’invasion anglaise en construisant le long de  la frontière des forteresses modernes. Une échelle est incluse dans ce plan qui date de 1557.

 

Traduction : Danielle Thénault

Source : British LibraryUK/onlinegallery/onlineex/unvbrit/a/zo

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 07:30

Les Clutin

 

Quelques éléments d'histoire et de généalogie
pour compléter l'article " Les seigneurs de Villeparisis" paru en juillet 2008


Henri Clutin (1510-1566) était originaire d’une famille de parlementaires parisiens. Son père, Pierre, sieur de Villeparisis, était président aux requêtes du Parlement de Paris où son grand-père Henri avait été conseiller; Un Pierre Clutin était déjà en 1509 notaire et secrétaire du roi, prévôt de Paris en 1517 (cf. Alexandre Tuetet et Paul Guérin, registre des délibérations du Bureau de la ville de Paris, Paris, 1883-1958, t.I, p.237-241).

Henri de Paris, qualifié de « bon marchant et puissant homme » par la Chronique scandaleuse, qui devint échevin de Paris en 1461, était fils de Guillaume de Paris et de Marguerite Clutin ( Bibl.nat. pièces originales 792 et dossiers bleus 198). Cette famille avait des membres dans le milieu parlementaire parisien. Les Paris étaient seigneurs de Villeparisis et,  par testament, cette seigneurie passa à Pierre Clutin, prévôt des marchands de Paris, dans le premier quart du 16ème siècle.

 

En 1538, Henri, alors âgé de 23 ans, protonotaire apostolique, reçut du roi des lettres de rémission pour un meurtre commis à Paris sur un certain Charles de Gapaines (cf : Bibl. nat. Cabinet d’Hozier 38 p 135). Les terres des Clutin, originairement relevaient du duché de Montmorency (Chantilly, les archives, le Cabinet des titres, t.I, 1926, in-4°p 234 : aveu rendu pour le chef de Saint-Prix).

 

Le 28 juin 1552, Regnault Clutin, doyen de Bayeux, donne à Henri Clutin, chevalier, seigneur de Villeparisis, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, son frère, ses droits sur la terre et seigneurie de Villeparisis. ( fol. 25 V°)

 

Henri Clutin, conseiller au parlement de Paris et président à la chambre des requêtes, fut destiné d'abord à la carrière ecclésiastique, mais son tempérament, sans doute, le dirigea dans une autre voie.

Envoyé en Ecosse sous François Ier, Henri Clutin y arriva en 1545, après un passage à Londres. Il séjourna longtemps dans ce pays, déchiré par les luttes civiles et religieuses, au service de Marie de Lorraine, veuve du roi Jacques V, d'abord avec le titre d'ambassadeur de France (nomination le 31 mars 1546).

 

Il a eu 3 enfants de son mariage avec Jeanne de Thouars, nés en Ecosse, pour lesquels il obtint d’Henri II, avant 1553, des lettres d’habilitation pour hériter de leurs biens en France.

 

L'ambassadeur d'Oisel (Clutin) accompagna la reine douairière (Marie de Lorraine) d’Ecosse à Paris. Il fut alors nommé lieutenant général, le roi Henri II. Et, au dire de ses contemporains, il avait atteint en Ecosse « almost sovereign authority » (une autorité qui était presque celle d’un souverain)*. Sous ce titre, qu'il gardera jusqu'à son départ en 1560, il partagera tout le pouvoir et toutes les responsabilités avec la régente. Leur politique commune s'exprima dans la pacification des Borders, grâce à la présence continue de troupes françaises, et au rétablissement dans ces régions d'un statut administratif et judiciaire; dans une gestion centralisatrice, grâce à l'action d'un personnel français, présent aux charges principales : contrôle des finances, vice-chancellerie, ambassade française à Londres.

 

*il n’était pas « vice-roi » d’Ecosse, comme mentionné quelquefois par erreur 

 

Rentré en France, il prit part aux combats de la première guerre de religion, ce qui lui valut de recevoir en 1562 le commandement d'une compagnie d'ordonnance ainsi que le collier de chevalier de l'ordre de Saint-Michel. Il avait en outre rempli des missions en Angleterre (1561) et auprès des princes protestants allemands (1562).

 

Ensuite, Henri Clutin, fut nommé ambassadeur à Rome. Son séjour dans la Ville éternelle correspond aux deux dernières années du règne de Pie IV, période de dépression à Borne, frappée durement par le décret final de réforme du concile de Trente. Du pontificat de Pie V, Clutin ne connut que les six premiers mois.

 

Brantôme, qui connut Clutin à Rome lorsqu'il y passa en 1566 avec un contingent de volontaires français se rendant au secours de l'île de Malte, le qualifie de « bon homme d'espée, brave et vaillant, collère... au demeurant prompt, hastif et point endurant la moindre galanterie qu'on eust voulu faire à son maistre». L'épitaphe de l'ambassadeur relève également qu'il défendit à Rome acerrime le nom et la dignité de son souverain

 

Henri Clutin de Villeparisis mourut à Rome le 20 juin 1566.

 Et deux mois plus tard, sa veuve, épouse fidèle, qui avait nom Jeanne Chasteigner de La Rochepozay, prit soin de faire élever dans l'église de Saint-Louis des Français un monument avec buste et inscription à la mémoire de son mari. 

Trois mois après la mort d'Henri Clutin de Villeparisis, un autre ambassadeur français arrivait à Rome. Il s’agissait du comte de Tournon, envoyé par la cour pour prêter obédience au nouveau pape Pie V au nom de Charles IX.

  

 

 

Sources :

. Charles-Martial de Witte : Notes sur les ambassadeurs de France à Rome et leurs  correspondances sous les derniers Valois : 1556-1559

. Marie-Noelle Baudouin-Matuszk : Henri II et les expéditions françaises en Ecosse. Bibliothèque de l’Ecole des Chartes

 

. Collection des ordonnances des rois de France : catalogue des actes de François Ier. Académie des sciences morales et politiques (France) 1892.

. Correspondance: Paris, Bibl. Nat. Ms. français 16039, f° 3-22v, lettres originales de Clutin au roi Charles IX et à sa mère (1er avril-31 mai 1564), plus une lettre du roi à Clutin (15 juin 1564); f° 31-33V, une lettre de Clutin à la reine (18 février 1565); f° 32-116v, lettres comme ci-dessus (4 novembre 1565-19 mai 1566).

 

 

 

Source de l'arbre généalogique
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Gentien.pdf

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